Madame la Directrice Académique,
C’est le branle-bas de combat dans les circonscriptions !
Dans les Deux Sèvres, les IEN se démènent pour réunir les directeurs-trices pour leur professer la parole ministérielle du PACTE, de sa fausse augmentation salariale (puisque seulement indemnitaire), ainsi que la part variable avec travail supplémentaire, cours de soutien et devoirs faits en collège, stage de remise à niveau dans le 1er degré…
Le PACTE constitué de « briques » à propos desquelles, dans son courrier adressé aux directeurs-trices, la rectrice, annonce pleine d’enthousiasme, que les sommes seront « défiscalisées et désocialisées ».
La carotte est là mais elle est bien maigre : à l’heure où l’on nous serine que la sécurité sociale ne serait plus en mesure d’assurer notre système de retraites, le gouvernement lui ôte son mode de financement en distribuant quelques primes, non soumises à la cotisation sociale.
Comme nous vous l’avons dit lors de l’audience intersyndicale que nous avons obtenue mercredi 31 mai :
le PACTE est un contrat, une individualisation de notre rapport au travail et à la hiérarchie et il vient mettre à mal notre STATUT.
Vous nous avez annoncé que le PACTE serait formidable pour répondre au plus près du terrain aux attentes des élèves, des enseignants, sur fond de « projets pédagogiques innovant »…
Le ministère entend donc poursuivre sa politique de territorialisation et de mise en concurrence des écoles autour de projets locaux définis avec les « partenaires » de l’école, dans le droit fil de l’expérimentation marseillaise.
Pour FO, il faut défendre l’Éducation Nationale et non l’école du territoire.
Emmanuel Macron avec son gouvernement, à l’instar de sa réforme injuste et illégitime des retraites où il ne fit aucun cas de l’énorme opposition à sa politique, avance à marche forcée contre l’avis d’une très grande majorité des enseignants, pour mettre les directrices-teurs au cœur de la chaîne hiérarchique pour, comme le dit la Rectrice du Poitou Charente, dans son courrier, les transformer en « maîtres d’œuvre du déploiement de cette démarche » et on est tenté de rajouter de toutes les réformes à venir.
Il reviendra donc aux directrices-teurs de répartir les missions du pacte entre enseignants volontaires.
Une belle foire d’empoigne en perspective…
Le SNUDI-FO réclame le basculement de l’enveloppe du « Pacte » dans celle prévue pour le Socle. Nous revendiquons une véritable revalorisation des salaires à hauteur au moins de l’inflation pour tous les personnels de l’Éducation nationale, et ce sans contrepartie.
Au sujet des évaluations d’école, nous souhaiterions connaître le nombre écoles qui dans notre département ont été concernées cette année par ce dispositif et celles qui le seront l’an prochain.
Dans notre département, les RSST débordent de signalements de collègues PE ou AESH qui témoignent de la violence qui s’installent dans nos écoles. Violence d’élèves au comportement inadapté ou celle de parents qui s’en prennent au fonctionnaire d’État que nous sommes.
Le SNUDI-FO79, demande qu’en cas d’élève difficile l’on arrête avec les sempiternelles considérations pédagogiques qui ne solutionnent rien et qui font perdre un temps précieux pour réellement soulager la ou le collègue concerné ; et qu’en cas de parents violents, la protection fonctionnelle soit accordée aux collègues qui la sollicitent.
Quel bilan pour votre première phase de carte scolaire Mme la Directrice Académique ?
28 fermetures de classes et 9 ouvertures, sur fond de 1200 suppression de postes dont 22 dans notre département. C’est une hécatombe !!
Dans beaucoup de communes, les écoles publiques sont en concurrence avec l’enseignement catholique.
Pour le SNUDI-FO79, chaque classe qui ferme dans le public est une aubaine pour la hiérarchie catholique.
Pour cette 2ème phase de carte scolaire, plusieurs écoles sont à nouveau menacées.
Pour FO, rien ne justifie une fermeture de classe, rien ne justifie également que les RASED de ce département soient incomplets et que le choix politique qui est fait là est le choix de l’abandon de certains élèves noyés seuls dans leurs difficultés . C’est inacceptable.
Par ailleurs, le SNUDI-FO79 dénonce l’opacité des inscriptions des élèves par la ville de Niort. En refusant d’inscrire les élèves sur Onde et en définissant des zones élargies et qui s’entrecroisent, la ville de Niort garde la main sur la carte scolaire et alourdit considérablement le travail des directeurs et directrices d’écoles.
Nos collègues AESH ainsi que les professeurs des écoles sont appelés à se mettre en grève ce mardi 13 juin, pour défendre les conditions de travail des personnels AESH. Pour le SNUDI-FO79, il est temps que de nouveaux droits soient conquis : un statut de la Fonction Publique, un temps plein comme norme par défaut, un salaire avec une grille qui permette à nos collègues de vivre correctement et une formation professionnelle sur le temps de travail.
Merci de votre attention.