A notre demande, nous avons été reçus en audience, mardi 11 octobre, par le DASEN, accompagné du secrétaire général de la DSDEN et de la DASEN-adjointe.
LIRE NOS PROPOS LIMINAIRES :
FO n’a pas accepté de participer au Comité National de la Refondation, nouvelle instance de com’ de M. Macron et de son gouvernement, nouveau jouet présidentiel du dialogue social. Rappelons que depuis des années le dialogue social se résume à ce que les syndicats acceptent le cadre que lui impose un gouvernement, sans que la question des moyens ne puisse être posée. Les moyens constants voire déclinant étant l’unique horizon de ces grands Comités, de ces grandes Concertations de ces sempiternels “constats partagés”.
La FNEC-FP FO, notre fédération FO Enseignement, exige « l’augmentation des salaires, du SMIC, de la valeur du point d’indice de la Fonction publique et des grilles de salaires des conventions collectives comme de celle des fonctionnaires, des traitements, des pensions, des retraites, des allocations, des minima sociaux des bourses étudiantes. »
La FNEC-FP FO s’opposera fermement à une énième réforme des retraites qui pourrait être engagée rapidement, prévoyant le recul de l’âge légal de départ à la retraite et/ou l’allongement de la durée de cotisation, contre la volonté de l’ensemble des organisations syndicales.
Nous participerons à la mobilisation contre toute réforme conduisant à réduire les droits à la retraite et à faire travailler plus longtemps pour en bénéficier, contre toute mesure remettant en cause les régimes de retraite existants. (…)
FO revendique le maintien du code des pensions civiles et militaires pour les fonctionnaires d’Etat.
Quelques semaines après la rentrée 2022, le constat est implacable :
Les postes et les personnels manquent, les classes sont souvent surchargées, les premiers problèmes de remplacement surgissent, l’enseignement spécialisé est réduit à peau de chagrin.
La FNEC-FP FO revendique des postes statutaires tout de suite avec notamment :
La création de tous les postes nécessaires au bon fonctionnement des établissements et services ;
Le recrutement et le ré abondement de toutes les listes complémentaires, dans tous les corps. Nous prenons acte du recrutement de 900 listes complémentaires dans le premier degré, produit de la mobilisation initiée par les personnels avec la FNEC FP-FO ;
La mise en place de concours exceptionnels ;
Le retour à un recrutement dès BAC+3 pour les enseignants et les CPE ;
La titularisation de tous les contractuels qui le souhaitent ;
Un vrai statut, un vrai salaire pour les AESH et les AED ;
La réintégration de tous les personnels suspendus et la suppression de l’obligation vaccinale pour les personnels qui y sont soumis ;
Les créations de postes dans toutes les structures de l’enseignement spécialisé à l’opposé de la logique d’inclusion systématique imposée par le gouvernement.
Défense du Statut et des conditions de travail
Le gouvernement poursuit sa logique de territorialisation de l’Ecole avec ses « concertations à l’échelle des écoles pour construire des projets pédagogiques si possible innovants dans la foulée de ce qui se fait à Marseille actuellement dans l’expérimentation menée au sein de 59 écoles ».
A cet effet, il annonce qu’une enveloppe de 300 millions d’euros sera consacrée au « fonds d’innovation pédagogique » d’ici 2025 afin d’atteindre 500 millions d’euros en 2027, qui seront utilisés pour mettre les écoles et les établissements en concurrence, dans le cadre de la généralisation de l’expérimentation marseillaise, des évaluations d’écoles et d’établissements, au mépris du statut des personnels et du droit pour les élèves à la même instruction dans tout le pays.
• Abandon de l’expérimentation Macron à Marseille et sa généralisation programmée, retour au cadre national de l’Ecole, respect de la liberté pédagogique dans le cadre de programmes nationaux, de diplômes nationaux et stop au profilage des postes
• Non à la territorialisation de l’Ecole, aux rythmes scolaires définis localement, à la fusion des académies découlant de la réforme territoriale, à la fusion et la destruction des services administratifs, retour à un ministère Jeunesse et Sports de plein exercice.
Enseignement Professionnel
Le projet Macron de réforme des lycées professionnels vise à les transformer en centres d’apprentissage livrés au patronat, à s’attaquer aux diplômes nationaux et au statut des professeurs de lycée professionnel. Le président Macron prévoit même de confier la présidence des Conseils d’administration des LP aux chefs d’entreprises, qui décideraient des fermetures et ouvertures de formations, en fonction des besoins locaux. Un lycéen de lycée professionnel a un statut scolaire, il est un élève et il doit le rester. Ce projet de réforme est un recul sans précédent qui conduit à la privatisation de l’Ecole et à la destruction des diplômes reconnus dans les conventions collectives. La FNEC FP-FO soutient son syndicat le SNETAA-FO dans son combat pour le retrait de cette réforme et se félicite de l’appel à la grève de l’ensemble des syndicats de la voie professionnelle prévue le mardi 18 octobre.
Enseignement 2ndaire général
Après la destruction du Baccalauréat comme diplôme national, après Parcoursup, l’objectif du gouvernement est clair : détruire tout l’édifice de l’Education nationale, des diplômes et des qualifications. Le président veut imposer dès la 5ème de collège un dispositif « Avenir » consistant à dédier une demi-journée par semaine pour découvrir les métiers et les entreprises.
Pour la FNEC FP-FO, l’avenir serait de renforcer les missions et le nombre de personnels d’orientation, de rétablir les classes et les sections qui ont été fermées et de permettre à chaque collégien de trouver la formation de son choix.