Les députés ont voté en première lecture la « loi pour l’école de la confiance », du ministre Blanquer.
Cette réforme répond-elle à l’exigence d’un service public garantissant les mêmes droits sur tout le territoire et fondé sur les garanties statutaires des personnels ? Répond-elle à leurs revendications urgentes ?
C’est en fait tout l’inverse.
Elle s’inscrit dans la loi Peillon de refondation de l’école de 2013.
« Il s’agit d’innover pour s’adapter aux besoins des territoires (…) » ; elle permet de favoriser les « projets pédagogiques locaux adaptés au plus près des besoins des élèves par le recours aux expérimentations (…) l’évaluation des établissements ».
Elle autorise le ministre à recourir aux ordonnances, en particulier pour la mise en œuvre de la réforme territoriale.
L’École Blanquer de la confiance, c’est à la fois la fin de l’égalité républicaine, la remise en cause du statut des personnels de l’Éducation nationale, et un pas supplémentaire vers la privatisation de l’école.
Cette réforme fait système avec le projet de Loi sur la « Transformation de la Fonction publique » que le gouvernement veut faire adopter en juillet.
Elle fait système avec les 120 000 suppressions de postes prévues sur le quinquennat.
Sommaire
1°) P2-Accélérer la régionalisation par voie d’ordonnances (Art. 17 et 18)
2°) P2-Le recours à l’expérimentation pour déréglementer (Art. 8)
3°) P3-Le pilotage du système par l’évaluation (Art. 9)
4°) P3-Scolarisation dès 3 ans : une mesure anti-laïque (Art. 2)
5°) P4-L’école maternelle publique menacée (Art. 4 bis)
6°) P5-Les Etablissements Publics des Savoirs Fondamentaux : vers le corps unique !(Art. 6 quater)
7°) P5-« L’enseignant du 21ème siècle » : l’AED-professeur corvéable et jetable à merci (Art. 14)
8°) P6-TOUS les personnels participeront aux actions de promotions de la santé, visites médicales comprises (Art.16 bis)
9°)P7-« Renforcement de l’école inclusive » (Chapitre III)
10°) P7-Faire taire toute critique de la politique gouvernementale (Art. 1er)